Union des arts et métiers de Bâle-Ville – Encourager les jeunes mères

Grâce au projet « AMIE », les jeunes mères sont accompagnées pendant une année dans la recherche d’une profession et elles sont préparées au monde du travail. Le cours permet à plus de la moitié des participantes de trouver une place d’apprentissage ou un emploi.

AMIE-Berufeinstieg für Mütter
Münchensteinerstrasse 1
4052 Bâle
061 511 49 49 49

L’expérience montre que les jeunes femmes qui ont un enfant avant de terminer leur pre-mière formation professionnelle ont bien moins de chances sur le marché du travail que les jeunes femmes sans enfant. En 2007, l’Union des arts et métiers (UAM) de Bâle-Ville a mis en place un cours d’une année destiné aux mères âgées de 16 à 26 ans sans formation et vivant de l’aide sociale. Aujourd’hui, le projet « AMIE » se poursuit sous la direction de l’association éponyme, fondée en décembre 2014. La direction de l’UAM de Bâle-Ville est représentée au sein du comité directeur de cette association, afin de maintenir un contact direct avec le monde de l’économie.

Aider à s’aider soi-même

« Les jeunes mères sont souvent désavantagées à maints égards », explique Franziska Rein-hard, gérante de l’association AMIE. « Elles n’ont souvent qu’un faible bagage scolaire et au-cune formation professionnelle. Elles manquent de soutien et sont souvent seules pour faire face à leur situation ». Le projet les accompagne (individuellement si nécessaire) en leur four-nissant un état des lieux de leurs compétences et des conseils professionnels. Les cours améliorent leurs connaissances scolaires dans les matières de base. Les jeunes femmes re-çoivent aussi des conseils pour renforcer leur confiance en soi, éduquer leur enfant et conci-lier vie professionnelle, école et famille. Pendant les cours, les enfants sont pris en charge, car des places ont été réservées dans une structure d’accueil de jour. La participation au pro-jet est financée par l’aide sociale sur une base forfaitaire.

Encourager et exiger

« L’année mouvementée que vivent ces jeunes femmes suit le précepte "encourager et exi-ger" », souligne Franziska Reinhard. « Nous sommes absolument convaincus que le principe qui consiste à aider les autres à s’aider eux-mêmes correspond à une approche qualitative durable. Notre rôle est donc d’ouvrir des portes. » Les participantes au cours sont aidées dans le cadre du processus de recrutement, mais elles doivent elles-mêmes chercher des offres d’emploi. Conditions requises pour participer au cours : faire preuve de persévérance et être motivée pour effectuer un apprentissage, de même que posséder des connaissances écrites et orales d’allemand.

Succès pour l’intégration


« Notre stratégie s’est révélée pertinente dès le début », se réjouit Franziska Reinhard. « Nous soutenons en moyenne 20 jeunes femmes par année. L’objectif, qui est de trouver une place pour au moins la moitié d’entre elles, a, jusqu’ici, toujours été dépassé. Je suis très heureuse de ce succès indéniable. » Un tiers au minimum des participantes étant étrangères, le projet contribue également à l’intégration professionnelle des migrantes, qui, selon Franziska Rein-hard, subissent une discrimination supplémentaire, à cause de leur origine, sur le marché du travail.